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Chatelain: Description des castors et de leur industrie 1732

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Description des castors et de leur industrie, des canots, habitations, habillemens, maniere de vivre des Sauvages du Canada avec la maniere dont ils se marient, les hiéroglyphes dont ils se servent pour décrire leurs exploits & la forme de leurs enterremens extrait de l'Atlas historique d'Henri Abraham Chatelain 1732

Textauszug:

Des Canots / Les Canots sont les voitures ordinaires de ce païs. Leur grandeur est diff-/ rente selon l'usage auquel ils sont destinez c'est à dire depuis 10 jusqu'à 28 / piés de long. Les plus petits ne contiennent que deux personnes. On y est fort / reu commodement puisqu'il faut demeurer assis sur les talons & qu'ils ren-/ versent pour peu qu'on se panche plus d'un côté que de l'autre. Les grands peu-/vent contenir aisément 14 personnes, ils sont faits d'écorce de bouleau & ne tour-/nent jamais. Cette écorce se lève ordinairement en hiver avec de l'eau chaude. / Des Castors / Un grand castor tel que celui qui est représenté ici a 26 pouces de lon-/ gueur depuis la tête jusqu' à la queue & trois piés huit pouces de circonférence. / Sa tête à sept pouces de long & six de large. Sa queue à environ 14 de long / sur six de large & au milieu elle est épaisse d'un pouce & deux lignes. Cette / queue est nerveuse, couverte d'une espèce d'écaille & sert au Castor à voiturer / le limon, la terre, le caillou & tous les autres materiaux qu'il emploie avec / une adresse merveilleuse à la construction de ses digues & de ses cabanes. Les / jambes de celui-ci ont cinq pouces, ses pattes trois & demi, depui le talon / jusqu'au bout du grand doigt et ses piés comme la main d'un homme / excepté que les cinq doigts sont points, comme ceux du canard, par une / membrane de couleur d'ardoise, il se sert de ses pattes pour manger à la / façon des Singes. Ses machoires sont armées de deux dents meurtrières qui / ont un grand pouce de long et un quart de pouce de large, elles tranchent / comme un sabre de Damas et ils s'en servent pour couper des arbres as-/ sez gros sa fourrure est bizarre formée de deux sortes de poils différents, / l'un est long noirâtre, luisant et gros comme du crin; l'autre délié, uni et / le plus fin duvet qui soit au monde. C'est cette seconde espèce de poil que / l'on recherche avec tant d'empressement. La peau du Castor, de la gran-/deur de celui qui est dépeint ici pèse environ deux livres, mais / comme elles ne sont pas toutes également bonnes, le prix en est diffé-/rent, La chair en est délicate la moitié de l'année c'est a dire en automne / et en hiver, pourvu qu'elle soit rotie. Rien n'est comparable à l'adresse / de cet animal amphibie on peut dire qu'il a le don d'architecture en partage . Leurs / ouvrages sont de la plus fine structure et d'un travail exquis; l'art avec toute son / étude ne peut rien produire de plus beau. On peut voir au haut de la grande Carte de / la Mer du Sud, qui est à la tête de l'Amérique, une partie du manège et de l'industrie de ces animaux. / Les Hurons et les autres Sau-/vages s'adonnent beaucoup à la / pche, mangent quantité de pois, / son roti et bouilli et en font aus-/si du bouillon. Ils ne peu-/vent souffrir le gout su sel ni des epiceries. Ils dinent ordinai-/rement plusieurs de compagnie et / le prélude est une danse de deux / heures avant le repas. Ils sont gra-/ves, de bon sens, ennemis de la vivacité / françoise et raisonnent fort juste / dans le particulier quoi que la raison / chez eux ne soit pas cultivé d'aucune manière.


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